Pourquoi les mousses high-tech changent votre façon de courir ?

Pourquoi les mousses high-tech changent votre façon de courir ?

Les chaussures de running d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec celles d’il y a dix ans. L’une des évolutions majeures se situe à l’intérieur de la semelle intermédiaire : de nouvelles mousses high-tech révolutionnent l’amorti et le dynamisme des chaussures. Des matériaux innovants comme le PEBA, l’EVA “supercritique”, le TPE ou le TPU viennent remplacer ou compléter les mousses traditionnelles. Le résultat ? Une foulée transformée, une économie de course améliorée et des sensations inédites sous le pied. Dans cet article, nous vous expliquons en termes clairs comment ces mousses nouvelle génération modifient votre façon de courir, tant sur route qu’en trail, en nous concentrant sur les technologies utilisées par les grandes marques disponibles chez KM42.fr. Vous découvrirez les différences entre anciennes et nouvelles mousses (densité, retour d’énergie, légèreté, durabilité), les principes biomécaniques en jeu (compression, restitution, fatigue musculaire, cadence), ainsi que des exemples concrets où ces mousses font la différence pour votre foulée et votre récupération.


 

Mousses traditionnelles vs mousses high-tech : quelles différences ?

 


Avant d’entrer dans la technique, il faut bien comprendre ce qui distingue une mousse “classique” d’une mousse “nouvelle génération”. Les mousses d’ancienne génération étaient majoritairement à base d’EVA (éthylène-acétate de vinyle) ou de polyuréthane standard. Les nouvelles mousses, elles, utilisent des matériaux plus avancés (PEBA, TPU, TPEE…) et des procédés de fabrication innovants (expansion supercritique, formulations à l’azote, structures à billes, etc.). Voici les principales différences :

 

  • Densité et légèreté : Les mousses high-tech sont généralement plus légères. Par exemple, un polymère PEBA est 20 à 30% plus léger qu’une mousse TPU standard , et bien des nouvelles semelles affichent un poids nettement inférieur aux anciennes en EVA. Pour une même épaisseur d’amorti, la chaussure est plus légère aux pieds, ce qui réduit la fatigue liée au soulèvement de la chaussure à chaque pas. Asics indique par exemple que sa mousse FlyteFoam Blast Turbo (voir plus bas) est 45% plus légère qu’une semelle intermédiaire en EVA moyenne .

  • Retour d’énergie (rebond) : C’est le grand atout des mousses modernes. Là où une mousse EVA traditionnelle ne restitue qu’environ 60-65% de l’énergie qu’elle absorbe, des matériaux comme le TPU montent à ~75% et le PEBA atteint 80-85% de restitution . En clair, beaucoup moins d’énergie se perd en chaleur lors de l’impact, et davantage vous est renvoyé sous forme de rebond. Certaines mousses dites “super-mousses” dépassent même ces chiffres. Saucony revendique par exemple 88% de retour d’énergie pour sa mousse PWRRUN PB en PEBA . Cette élasticité accrue se traduit par une foulée plus dynamique, avec un effet « ressort » sensible sous le pied.

  • Amorti et souplesse : Les mousses high-tech réussissent le pari d’offrir un amorti très efficace sans être dures. Les anciennes mousses EVA devaient souvent choisir entre moelleux (mais alors un peu “mollasson” au risque d’absorber l’énergie sans la restituer) et fermeté (pour plus de répondant mais avec moins de confort). Désormais, les polymères modernes combinent douceur à l’impact et réactivité à la poussée. Vous ressentez un meilleur confort d’amorti sur toute la durée de la course, y compris sur longues distances, sans pour autant avoir la sensation de vous enfoncer dans la semelle. Certaines mousses gardent également leur souplesse dans des conditions où l’EVA se comporterait moins bien – par exemple, le PEBA reste élastique même par temps froid, alors que l’EVA durcit au gel .

  • Durabilité : Un autre avantage non négligeable est la tenue dans le temps. Les mousses EVA classiques ont tendance à se tasser et perdre leur rebond après 300 à 500 km en moyenne (beaucoup de coureurs constatent qu’une EVA “s’écrase” et ne rebondit plus autant après quelques centaines de kilomètres) . Les nouvelles mousses, elles, conservent mieux leurs propriétés élastiques sur la durée. Par exemple, la mousse PWRRUN PB de Saucony en PEBA s’est avérée bien plus durable que l’EVA dans leurs tests internes . De même, certaines mousses TPU ou TPEE haut de gamme offrent un rebond quasi inchangé même après de longues distances. Attention, chaque formulation a ses particularités (certaines mousses PEBA très légères comme le ZoomX de Nike pouvaient s’user un peu vite au début), mais la tendance générale est une amélioration de la longévité de l’amorti – un atout pour vos entraînements intensifs ou vos ultras.

 


(Enfin, notons que les mousses traditionnelles gardaient l’avantage de la stabilité : leur fermeté et leur densité limitaient les déformations latérales. Les nouvelles mousses étant plus molles, les fabricants ont compensé en travaillant la géométrie des semelles – base élargie, rocker, plaques de carbone – pour assurer une foulée stable malgré un amorti accru. Ainsi, la performance gagne sans compromettre le soutien.)


 

Effets biomécaniques : compression, restitution, fatigue musculaire, cadence

 


Comment ces mousses high-tech interagissent-elles avec votre foulée d’un point de vue biomécanique ? Pour bien le comprendre, il faut imaginer la semelle intermédiaire de votre chaussure comme un petit trampoline sous vos pieds. À chaque pas, plusieurs phénomènes se produisent :

 

  • Compression et absorption du choc : Lorsque votre pied touche le sol, la mousse se compresse sous le poids et la vitesse de l’impact. Cette phase de compression joue un rôle d’absorption : elle réduit le choc transmis à votre pied, vos genoux et vos hanches, ce qui préserve vos articulations. Les mousses récentes excellent dans cet exercice car elles peuvent se déformer davantage tout en répartissant la pression. Résultat : une partie de l’impact qui aurait fatigué vos muscles et vos tendons est prise en charge par la chaussure. Cela contribue à diminuer la fatigue musculaire au fil des kilomètres, en particulier sur les longues sorties où l’accumulation des chocs peut causer des douleurs ou des courbatures.

  • Restitution d’énergie et propulsion : Une fois l’impact passé, la mousse veut reprendre sa forme initiale. Elle se décompresse alors rapidement, ce qui correspond à la restitution d’énergie. Avec une mousse traditionnelle, cette restitution est limitée – la plupart de l’énergie absorbée est perdue. Mais avec les nouvelles mousses élastiques, un pourcentage bien plus élevé d’énergie est renvoyé pour vous aider à vous propulser vers l’avant. Concrètement, vous avez l’impression que la chaussure vous donne un coup de pouce à chaque foulée. Par exemple, une mousse PEBA peut restituer autour de 80% de l’énergie emmagasinée lors de l’impact , contre à peine 60% pour de l’EVA standard, ce qui signifie beaucoup plus de dynamisme disponible pour vous relancer. Ce retour d’énergie élevé améliore directement votre économie de course : vous dépensez un peu moins d’énergie musculaire pour une même vitesse, puisque la chaussure vous “rend” de l’énergie à chaque pas. Sur une course longue, cela peut faire la différence en retardant l’apparition de la fatigue et en maintenant une foulée efficace jusqu’au finish.

  • Réduction de la fatigue et performance : En combinant un amorti supérieur et un retour d’énergie accru, les mousses high-tech parviennent à retarder la dégradation biomécanique qui survient avec la fatigue. Vos muscles subissent moins de chocs violents, ce qui limite les micro-lésions et vibrations qui, cumulées, vous ralentissent en fin de course. Moins de fatigue musculaire signifie aussi une meilleure posture de course maintenue plus longtemps, donc une foulée plus économique. Des études ont montré que ces chaussures de nouvelle génération (mousses + plaques) améliorent de quelques pourcents la consommation d’oxygène pour un même effort, ce qui est énorme à haut niveau. Même pour un coureur amateur, sentir que ses jambes restent plus fraîches après 30 km grâce aux chaussures est un bénéfice tangible. Cela se traduit par des performances en hausse (allure soutenue plus longtemps, records personnels battus plus facilement) et par une meilleure récupération après l’effort.

  • Influence sur la cadence et la foulée : Le poids réduit de ces mousses et leur effet ressort peuvent aussi influencer légèrement votre façon de courir. Des chaussures plus légères aux pieds permettent souvent d’augmenter la cadence (nombre de pas par minute), car chaque pas demande moins d’effort pour soulever la chaussure. Une cadence un peu plus élevée, c’est souvent une foulée plus efficace et moins traumatisante. Par ailleurs, la sensation de rebond peut vous encourager inconsciemment à adopter une foulée plus medio-pied avec une attaque plus douce et un temps de contact au sol plus court – on “rebondit” plus vite. Certains coureurs ressentent qu’ils allongent légèrement leur foulée sans le vouloir, portés par l’élan que donne la mousse. Bien sûr, chaque athlète réagit différemment, mais globalement ces mousses high-tech fluidifient le cycle de la foulée : l’impact est adouci, la transition est plus rapide et la poussée plus énergique. Il en résulte une course plus fluide, avec la sensation d’« envol » à chaque pas que recherchent tant de runners.

 


En résumé, ces avancées de matériaux transforment le rôle de la chaussure dans votre biomécanique de course. De simple protection passive contre le sol, la semelle est devenue un véritable outil d’assistance qui stocke et redonne de l’énergie, allégeant la charge pour vos muscles. Cela ne remplace pas l’entraînement, mais c’est un gain de performance et de confort qui se ressent dès les premiers kilomètres et encore plus sur la durée.


 

Les mousses high-tech des marques vendues chez KM42.fr

 


Voyons maintenant concrètement quelles sont ces mousses utilisées par les grandes marques que vous pouvez retrouver chez KM42, votre boutique running à Paris, et comment elles se caractérisent. Chaque fabricant a développé sa mousse “maison” pour tirer parti de ces nouvelles technologies tout en apportant sa touche. Focus sur quelques-unes des plus connues :


 

Saucony – PWRRUN PB en PEBA pour un rebond maximal

 


Chez Saucony, la révolution mousse s’appelle PWRRUN PB. Il s’agit de la mousse haut de gamme utilisée notamment dans la célèbre gamme Endorphin (Speed, Pro) orientée performance. Techniquement, le PWRRUN PB est une mousse à base de PEBA, présentée sous forme de petites perles expansées (concept proche du Boost d’adidas, mais en beaucoup plus léger). Ses atouts sont impressionnants : cette mousse est deux fois plus légère que l’EVA classique tout en étant extrêmement dynamique . Saucony annonce un retour d’énergie d’environ 88% – c’est-à-dire que le matériau restitue la quasi-totalité de l’énergie qu’on lui applique . À l’usage, cela se traduit par une sensation de rebond ultra-marqué sous le pied. La foulée est propulsée vers l’avant avec vigueur, ce qui donne l’impression de courir avec un trampoline sous les chaussures. L’autre avantage du PWRRUN PB, c’est qu’il reste performant dans une large plage de conditions : il ne durcit pas par temps froid et s’avère bien plus durable que les mousses EVA habituelles (il se comprime moins avec les kilomètres) . Ainsi, un modèle comme la Saucony Endorphin Speed combine un amorti très généreux, une légèreté remarquable et un punch exceptionnel grâce à cette mousse. Le coureur bénéficie d’une foulée à la fois protégée et énergique, idéale pour aller vite sur semi ou marathon sans se détruire les jambes. Saucony démontre avec PWRRUN PB qu’une mousse high-tech bien conçue peut améliorer l’économie de course tout en apportant du confort, ce qui profite autant aux coureurs élite qu’aux amateurs en quête de meilleures sensations.


 

ASICS – FlyteFoam Blast / Blast Turbo : l’innovation légère et dynamique

 


ASICS a également embrassé la nouvelle génération de mousses avec sa série FlyteFoam. Historiquement, ASICS utilisait une mousse FlyteFoam classique (EVA haute performance) dans ses chaussures pour offrir un amorti léger. Mais la marque a développé des déclinaisons plus récentes : FlyteFoam Blast, puis FlyteFoam Blast Turbo pour ses modèles les plus rapides. Le FlyteFoam Blast (qu’on retrouve par exemple dans la populaire Novablast) est déjà un mélange de mousse très réactive, apportant un excellent rebond tout en gardant de la douceur. ASICS a ensuite poussé l’innovation plus loin avec le FlyteFoam Blast Turbo, utilisé dans ses chaussures de compétition comme la MetaSpeed Sky+. Cette mousse est issue d’un polymère de type nylon (un équivalent du Pebax, sans utiliser la marque déposée) . Elle offre des caractéristiques dignes des meilleures “superfoams” du marché : selon ASICS, le Blast Turbo serait 36% plus rebondissant que l’EVA standard , ce qui se ressent clairement lorsqu’on court avec. De plus, il allège la chaussure de façon notable (environ 45% plus léger que l’EVA moyen d’après la marque) . En pratique, sur des modèles comme l’ASICS MetaSpeed, cela donne une semelle très épaisse mais incroyablement légère, qui se compresse facilement à l’impact puis restitue beaucoup d’énergie à la poussée. La foulée devient plus explosive – parfait pour la performance pure. ASICS a combiné cette mousse avec des plaques en carbone dans ses racers, maximisant l’effet de levier et de rebond. Le ressenti est un amorti moelleux mais pas instable (le Blast Turbo est un peu plus ferme que certaines mousses Pebax concurrentes pour garder du contrôle), et une propulsion franche à chaque pas. En résumé, avec FlyteFoam Blast et Blast Turbo, ASICS offre aux coureurs à la fois une mousse plaisir pour l’entraînement (souple et fun sous le pied) et une mousse élite pour la compétition (ultra-légère et survitaminée). Les deux changent la perception de l’amorti : fini le gel ASICs très ferme d’antan, place à la nouvelle génération de moelleux dynamique made in Japan.


 

New Balance – FuelCell à haut rebond grâce à l’azote

 


New Balance s’est fait une place de choix dans le domaine des mousses modernes avec sa technologie FuelCell. Apparue il y a quelques années et constamment améliorée, la mousse FuelCell équipe maintenant la plupart des modèles performants de la marque (du modèle d’entraînement Rebel aux chaussures de marathon RC Elite). La particularité de FuelCell vient de son procédé de fabrication : la mousse est infusée à l’azote. En injectant un gaz (azote) lors de l’expansion, on obtient une structure de mousse aux alvéoles plus fines et régulières, capable de se comprimer davantage tout en restant légère. Cette conception donne à la FuelCell un amorti très doux, très léger, mais surtout incroyablement réactif. New Balance indique que les dernières versions de FuelCell offrent 14% de retour d’énergie en plus par rapport aux mousses précédentes . En course, cela signifie que la semelle emmagasine l’énergie à l’impact et vous la restitue en vous propulsant à chaque foulée. La sensation de rebond est bien présente, tout en ayant un dessous de pied moelleux qui protège les articulations. C’est un équilibre réussi entre confort et performance. Pour exploiter ce potentiel, New Balance a aussi intégré cette mousse dans des chaussures à plaque carbone (comme la FuelCell RC Elite) : la combinaison de la FuelCell + plaque a permis à des coureurs de battre des records en profitant d’un maximum de propulsion . Mais même sans plaque, la FuelCell fait des merveilles sur des modèles rapides ou polyvalents (FuelCell Rebel par ex.), donnant l’impression d’une course facile et bondissante. Techniquement, cette mousse conserve bien son élasticité dans le temps et ne craint pas les températures variées. En résumé, FuelCell est la réponse de New Balance à la quête du rebond ultime : une mousse légère, agile, qui redonne de l’énergie et permet au coureur de maintenir des allures soutenues avec moins de fatigue. Si vous cherchez une chaussure qui “pousse” à votre place, jetez un œil aux modèles FuelCell chez New Balance – les sensations parlent d’elles-mêmes.


 

HOKA – CMEVA et ProFly+ : du moelleux maximal à la performance dynamique

 


Hoka, bien connue pour ses semelles oversize et ses ultras coussins, a elle aussi évolué en matière de mousse. La marque a bâti son identité sur le CMEVA (Compression Molded EVA), une mousse EVA moulée qui remplissait les semelles épaisses de ses modèles phares (comme la Bondi ou la Clifton). Ce CMEVA traditionnel offrait un amorti maximaliste ultra-moelleux, idéal pour encaisser les chocs en trail ou sur route et préserver les jambes sur de très longues distances. Beaucoup de coureurs ont adopté Hoka justement pour cette sensation de courir sur un matelas bienveillant. Cependant, l’EVA a ses limites : malgré le confort, le retour d’énergie est faible et la mousse a tendance à s’assagir avec le temps (perte de rebond progressive) . Consciente de cela, Hoka a introduit des mousses plus récentes pour gagner en dynamisme sans perdre l’ADN de la marque. Leur innovation s’appelle ProFly – un concept de semelle à double densité (mousse plus souple sur le haut pour l’amorti, plus ferme en bas pour la relance). Sur les derniers modèles, Hoka utilise surtout ProFly+, une évolution de sa mousse. Le ProFly+ est en fait une mousse EVA de nouvelle génération, traitée par un procédé supercritique, qui la rend bien plus légère et rebondissante que l’EVA standard . Par exemple, la Hoka Mach 5 est équipée d’une semelle ProFly+ et les retours des coureurs sont clairs : on garde le toucher de sol confortable propre à Hoka, mais avec une foulée nettement plus vive et rapide qu’avec le CMEVA des anciennes Mach. Le ProFly+ se comprime facilement et restitue plus d’énergie, donnant un déroulé plus dynamique tout en gardant du moelleux sur l’impact. C’est un vrai pas en avant pour Hoka, qui prouve qu’une chaussure très amortie peut aussi offrir du répondant. Et Hoka ne s’est pas arrêté là : en 2023, ils ont sorti leur première chaussure à mousse PEBA, la Rocket X 2, destinée aux marathons et à la compétition . Cela montre que même la marque du maximalisme en EVA adopte les super-mousses nouvelle génération pour atteindre des sommets de performance. En résumé, Hoka propose désormais un spectre complet : du CMEVA classique pour un amorti longue durée en ultra-trail par exemple, au ProFly+ supercritique pour des entraînements rythmés, jusqu’à la mousse PEBA sur les modèles élites pour concurrencer les Nike & Co sur marathon. Quel que soit votre besoin (récupération, confort ultime ou chasse au chrono), Hoka a une mousse adaptée, tout en conservant sa signature : des chaussures stables, à la géométrie soignée (méta-rocker, etc.), qui facilitent la foulée.


 

Des exemples concrets : quand la mousse high-tech vous fait courir autrement

 


Théorie mise à part, comment ressent-on ces changements en situation réelle ? Voici quelques contextes où les mousses nouvelle génération apportent un vrai plus pour le coureur :

 

  • Sur marathon ou ultra (longues distances) : Les bénéfices des mousses high-tech se manifestent pleinement sur les efforts prolongés. Sur un marathon, par exemple, vos chaussures à mousse PEBA ou TPU conservent du dynamisme jusqu’au 42^e km, là où des mousses classiques seraient “fatiguées”. Les coureurs équipés de ces nouvelles chaussures constatent qu’ils terminent avec moins de fatigue musculaire et une foulée plus fraîche. L’amorti supérieur a préservé leurs quadriceps et mollets des micros traumatismes, et le retour d’énergie les aide à maintenir l’allure dans les derniers kilomètres quand la foulée a tendance à se dégrader. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles quasiment tous les records du monde sur route ces dernières années ont été réalisés avec ces chaussures : elles permettent de repousser la fatigue et de finir plus fort qu’auparavant. Si vous visez un chrono ou simplement terminer votre premier marathon dans de bonnes conditions, ces mousses peuvent être des alliées précieuses.

  • Lors des séances intensives (fractionnés, côtes, sprints) : Pendant un entraînement en fractionné ou une séance de VMA, la mousse high-tech va vous donner un petit boost appréciable. Sur chaque accélération, vous sentirez la semelle vous relancer plus vivement, comme un ressort qui vous catapulte vers l’avant. Cela facilite les pointes de vitesse et rend les répétitions un peu moins éprouvantes pour vos muscles. Par exemple, en côte, une chaussure dotée d’un fort retour d’énergie va absorber le choc du pied sur la pente puis vous aider à rebondir pour la foulée suivante. Sur piste ou route, lors d’un 30/30 ou de sprints courts, l’effet trampoline de certaines mousses (PEBA, Nitro, FuelCell…) donne l’impression de bondir à chaque appui, ce qui entretient votre vitesse. Bien sûr, il faut toujours fournir l’effort, mais la sensation de vivacité du matériel rend l’exercice plus ludique et peut-être un peu plus efficace. Beaucoup de coureurs notent qu’ils atteignent plus facilement de hautes allures avec ces chaussures, et qu’ils récupèrent plus vite entre les intervalles car le choc de chaque sprint a été en partie amorti par la semelle.

  • En sortie de récupération ou footing tranquille : Les jours où les jambes sont lourdes, après une compétition ou une grosse semaine d’entraînement, enfiler des chaussures très amorties nouvelle génération change la donne. Les mousses high-tech les plus moelleuses (certaines EVA supercritiques, ou des mélanges TPU) absorbent les vibrations et chocs à votre place, ce qui permet à vos muscles et tendons de souffler un peu. Par exemple, un modèle Hoka avec semelle ProFly+ ou une Saucony Triumph dotée d’une mousse PWRRUN+ (TPU) vous donneront l’impression de flotter sur la route. Le rythme n’est pas l’objectif sur ces footings de récupération, donc peu importe le léger surplus de poids éventuel – on recherche du confort. Et de fait, ces mousses offrent un confort maximal qui aide à éliminer les courbatures. Vous pouvez trottiner à faible allure en limitant la casse musculaire, ce qui accélère la récupération. Certains coureurs utilisent même ces chaussures très amorties pour des portions de marche rapide ou de jogging de décrassage le lendemain d’une course : la mousse bichonne les pieds endoloris et permet de réaligner sa foulée en douceur. En trail, après un gros ultra, remettre une chaussure à mousse généreuse pour aller marcher peut faire un bien fou aux pieds et aux jambes. Bref, pour mieux récupérer tout en bougeant, les mousses modernes apportent un vrai plus.

  • En trail technique et descentes : Les traileurs bénéficient aussi grandement des nouvelles mousses, notamment en descente. Là où une semelle traditionnelle en EVA atteint vite ses limites d’absorption, une mousse high-tech va encaisser les impacts répétés des descentes avec bienveillance. Sur un ultra-trail avec beaucoup de dénivelé, vos quadriceps seront nettement moins explosés si vos chaussures atténuent chaque réception de pas en descente. Par exemple, la Hoka Tecton X 3 intègre désormais une mousse PEBA inspirée de la route : elle offre un amorti longue distance exceptionnel tout en restant légère, ce qui aide à préserver vos muscles sur les portions cassantes. De plus, le regain d’énergie des mousses modernes n’est pas utile que sur route plate : en trail, dès que le terrain redevient roulant ou sur chaque petite relance entre deux virages, sentir la semelle qui redonne du peps aide à maintenir une bonne foulée. On court plus “facilement” même fatigué, ce qui peut faire la différence dans les dernières heures d’une course en montagne. Enfin, qui dit mousse plus légère dit aussi qu’on peut se permettre plus de protection sous le pied sans alourdir la chaussure – un atout en terrain technique où on apprécie d’avoir du coussin sans traîner des kilos. En somme, les mousses high-tech permettent aux traileurs d’aller plus vite en montée (chaussures plus vives), d’être plus sûrs en descente (meilleur amorti, moins de fatigue), et de durer plus longtemps avant l’épuisement musculaire.

 


 

En conclusion : une nouvelle ère pour vos foulées

 


La montée en puissance des mousses high-tech marque une nouvelle ère pour les coureurs, qu’ils soient sur route ou sur sentiers. En transformant la semelle intermédiaire en un véritable système actif d’amorti et de restitution, les fabricants ont réussi à changer notre façon de courir : foulée plus protectrice, plus économique, mais aussi plus dynamique et plaisante. Bien sûr, ces chaussures ne courront pas à votre place, mais elles vous donnent ce petit coup de pouce technologique qui permet de repousser vos limites ou simplement de prendre plus de plaisir à l’entraînement.


Chez KM42.fr, boutique spécialisée running à Paris, nous avons sélectionné pour vous de nombreux modèles intégrant ces mousses de dernière génération – que ce soit les Saucony à base de PWRRUN PB, les ASICS en FlyteFoam Blast, les New Balance FuelCell ou les Hoka ProFly+. Chacune a ses spécificités et conviendra à un type de coureur ou d’usage, mais toutes vous feront ressentir la différence. N’hésitez pas à venir échanger avec nous pour trouver chaussure à votre pied : l’équipe KM42 pourra vous faire essayer ces technologies et vous expliquer comment en tirer le meilleur parti selon vos objectifs. En attendant, retenez que les mousses high-tech ont redéfini le confort et la performance en running – une évolution que vous sentirez dès vos premières foulées avec vos nouvelles chaussures, que ce soit pour battre votre record sur 10 km ou pour enchaîner les kilomètres en préservant vos jambes. Bonne course !

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